Regard chrétien sur l'immigration
Abbé Grégoire Celier
Intégration, expulsions, sans-papiers, regroupement familial, régularisation, droit du sol et du sang : l’immigration est au centre des conversations, au coeur du discours politique, et suscite d’incessantes polémiques.
Intégration, expulsions, sans-papiers, regroupement familial, régularisation, droit du sol et du sang : l’immigration est au centre des conversations, au cœur du discours politique, et suscite d’incessantes polémiques. En tant que chrétiens, cette grave question ne peut que nous interpeller. Pourtant, il est difficile de savoir quelle position adopter face à la complexité du problème…
Auteur
L’abbé Grégoire Celier, prêtre, ancien professeur de philosophie, écrivain religieux, prend le problème à bras-le-corps, et propose une réflexion enracinée dans la foi, mais profondément originale et décapante. Une occasion de remettre en cause des idées toutes faites !
Sommaire
Une doxa chrétienne sur l’immigration ? – Une doctrine sur l’immigration – Quelques principes – Droits et devoirs de l’immigration – Distinctions nécessaires – Politique du codéveloppement – Peuples jeunes, peuples vieillards.
Autres ouvrages du même auteur : cliquer ici.
Dans la presse
Lecture et tradition, n°375-376, mai-juin 2008
Intégration, droit du sol, regroupement familial, expulsions, ce petit livre vient à son heure. Face à un moralisme rousseauiste aussi hypocrite qu’imbécile qui brûle d’accueillir toute la misère de la planète, et face à des réactions épidermiques qui seraient aussi stupides, l’abbé Celier remet les problèmes à leur place dans leur complexité, politiquement d’abord, chrétiennement ensuite car on touche à un point où se posent des questions fondamentales du destin des sociétés. Si nous nous résignons à être un « peuple de vieillards », l’immigration se justifiera complètement car la nature a horreur du vide. Un livre indispensable pour penser juste dans un domaine délicat.
Charles Daubainveau
Écrits de Paris, n° 706, février 2008
« Ignorer que la charité politique soit la plus haute des charités (…), voilà sans doute l’une des principales carences du discours chrétien courant sur l’immigration. » Lequel ne retient, pour justifier l’hospitalité illimitée de « toute la misère du monde », que le passage de l’évangile selon saint Matthieu : « J’étais un étranger et vous m’avez accueilli » – qu’il convient d’interpréter à la lumière d’autres nombreuses citations nuançant sensiblement le propos.
L’abbé Celier s’attache à distinguer méthodiquement le profil des différents migrants, leur origine et leurs motivations : ceux qui sont sollicités, ceux qui sont chassés de chez eux pour des raisons multiples (idéologiques ou de survie) – deux catégories réputées laborieuses – et ceux qui ne cherchent qu’à profiter dans l’oisiveté d’une législation sociale particulièrement attractive. Dévolue à l’origine par le Créateur indistinctement à l’humanité tout entière, la planète a fait l’objet, au fil des millénaires, d’une appropriation de territoires par des individus, familles, cités et nations qu’un enracinement salutaire a sauvegardés de l’anarchie. Or, cette propriété privée garante du bien commun est gravement compromise en raison de la déchristianisation de l’Europe dont la démographie agonisante est le corollaire.
Le théologien-philosophe circonscrit étroitement l’état d’extrême nécessité de l’étranger (catastrophes naturelles, guerres civiles, génocides programmés – justifiant réquisition d’un bien privé par la puissance publique) – souvent invoqué abusivement, et définit avec pertinence les droits et les devoirs du catholique face à la submersion migratoire, rappelant que la charité « n’est pas exigible en justice », que « la terre n’est plus sans maîtres » et que « les nations possèdent légitimement leurs pays » qui recevront les candidats de leur choix en fonction des besoins ponctuels et de la proximité de leurs us et coutumes afin de ne pas altérer le fonds religieux et ethnique de la patrie. Il dénonce vigoureusement l’idéologie immigrationniste, tant des capitalistes cupides asservissant à bon marché une main-d’œuvre docile que des utopistes post-marxistes. Toutes réflexions qui sont le fruit du bon sens éclairé par la foi.
« Un pays qui n’a plus d’enfant est un pays qui n’a plus confiance en lui-même, en sa culture, son histoire, ses valeurs et qui est donc volontiers cosmopolite, le cosmopolitisme n’étant pas un accueil généreux et raisonnable d’autrui, mais plutôt le laisser-aller qui prélude à la mort. » L’abbé Celier résume ainsi avec réalisme les causes profondes du déclin de la France qui s’accélérera en l’absence d’une restauration du christianisme.
Marie-Gabrielle Decossas
Renaissance catholique, n° 99, novembre-décembre 2007
Rappel synthétique de quelques principes de base, au regard de l’enseignement de l’Église, qui devraient dicter le comportement des hommes politiques français vis-à-vis de la question de l’immigration. Présenté sous forme de questions/réponses, le développement est clair, bien argumenté et convaincant sans être exhaustif sur un tel sujet.
Jean-Pierre Maugendre
L’Homme Nouveau magazine, n° 1407, 27 octobre 2007
Une petite étude sur la question épineuse de l’immigration à la lumière de la doctrine de l’Église. L’auteur montre bien que la position catholique ne saurait se réduire à un vague sentimentalisme, face à un problème qui touche les pays d’accueil comme les pays qui perdent ainsi leurs propres forces vives. Il insiste bien sur les droits et les devoirs relatifs aux immigrés ainsi que sur la nécessité de mener des politiques de codéveloppement. Le livre est clair, équilibré, facile à lire, en raison de sa taille modeste et de sa méthode d’exposé...
P.M.
Monde et vie, n° 784, 22 septembre 2007
Une bonne idée de l’éditeur que cette collection argumentaire sur des thèmes d’actualité, généralement mal traités et qui remet les idées à l’endroit. Ici intégration, expulsions, sans papiers, etc., l’immigration suscite d’incessantes polémiques. Écrit sous la forme du dialogue dont l’auteur est expert, l’opuscule est un outil efficace qui permet de décomplexer le chrétien face au devoir d’hospitalité inconditionnelle dont il devrait s’acquitter.
Fiche technique
- Couverture
- souple
- Date de parution
- juillet 2007
- Dimensions
- 11 x 17 cm
- Pages
- 70