Euthanasie, stade suprême du capitalisme
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Euthanasie, stade suprême du capitalisme

Jean-Claude Martinez

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Ses tenants ont beau la magnifier comme le bouquet final d’un feu d’artifice des mille libertés, l’euthanasie n’est que le produit d’une économie et d’une politique. C’est parce que l’Europe de la récession, aux 20 millions de pauvres, est devenue un océan de chômage du fond [...]

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   Ses tenants ont beau la magnifier comme le bouquet final d’un feu d’artifice des mille libertés, l’euthanasie n’est que le produit d’une économie et d’une politique. C’est parce que l’Europe de la récession, aux 20 millions de pauvres, est devenue un océan de chômage du fond duquel ne monte plus aucune étoile nouvelle, que le gouvernement de la France, financièrement acculée, choisit en effet «la piqûre pour tous». Comme une seringue d’or facilitant les équilibres budgétaires, dans un bouillon de culture qui sent le ranci des vieilles idéologies, du malthusianisme, de l’obscurantisme et du nihilisme.
Mais les idiots utiles de droite se préparent à vendre la seringue pour se faire piquer, pendant que ceux de gauche travaillent déjà à se la faire rembourser, sans jamais comprendre que le mal de celui qui veut mourir vient de plus loin que la maladie qu’il affronte. Car s’il a pris la vie en haine, c’est qu’il n’a plus la flamme d’un bonheur et s’il veut mourir, c’est pour cesser de ne plus pouvoir croire.
La loi sur l’euthanasie, loin d’être l’extase de la République, dans la fraternité compassionnelle des injections, n’est donc que la fuite en avant d’une société qui ne voulant pas voir les détresses qu’elle crée, préfère éliminer tous ceux qui viennent les lui rappeler. En leur faisant croire au passage qu’ils le lui ont demandé.
   C’est cette hypocrisie que ce livre débride, en disant les raisons de la colère à voir une loi pour faire mourir avec une longueur d’avance, juste au moment où le génie des hommes va faire gagner définitivement la vie.

Jean-Claude Martinez, professeur agrégé de droit et de sciences politiques à l’université de Paris 2, ancien député européen et national, est le fondateur du REV, le Rassemblement Européen pour la Vie.

 

Dans la presse

 

Monde et vie, n° 875, 30 avril 2013

   Jean-Claude Martinez s’est illustré par l’originalité de ses analyses aux côtés de Jean-Marie Le Pen. Ce long voisinage a pu faire oublier qu’il était l’un des rares hommes politiques dont l’ambition est d’offrir un programme imprégné par les valeurs chrétiennes. Sa liste aux Européennes s’appelle La Maison de la vie et de la liberté. Dans cette expression que d’aucuns trouveront pompeuse, se trouve tout le programme politique de Martinez. Il est le premier en France à emboîter le pas à Jean-Paul II en identifiant l’ennemi (la culture de mort, le nihilisme européen) et en se réclamant du plus nouveau et du plus évident des paradigmes : la vie. S’il écrit sur l’euthanasie, aujourd’hui, ce n’est pas pour se mettre dans un corner sociologique, en abordant un sujet particulier, c’est parce qu’il est convaincu que toute politique actuellement se juge à l’aune de son respect de la vie, de la conception à la mort… naturelle. Certes l’acharnement thérapeutique doit être évité. Mais que dire d’un pays comme la Belgique, où le droit à l’euthanasie est reconnu depuis quelques années et où, d’après des enquêtes, 3 % des euthanasies n’avaient ni pathologies mortelles ni souffrances physiques, mais simplement une profonde dépression (cf. Anne Delvaux, député belge au Parlement européen dans La Croix du 27 novembre 2012). Pourquoi prendre de tels risques avec l’euthanasie? Pour Jean-Claude Martinez la réponse est simple: l’euthanasie est le stade suprême du capitalisme. En faire un droit reconnu et protégé en France, n’hésite pas à dire ce bouillant professeur de droit public, cela permettrait sans doute de supprimer le fameux « trou de la sécu ». Il se livre à un petit calcul fort simple : « Un malade en soins intensifs coûte 5.000 euros par jour. En abrégeant sa vie de dix jours seulement, le gain est de 50.000 euros, Répété 225.000 fois, nous arrivons à 11,2 milliards soit très exactement le montant nécessaire pour retrouver l’équilibre du budget général de la Sécurité sociale qui n’est que de 11,4 milliards ». Le livre de Jean-Claude Martinez est écrit avec toute la verve qu’on lui connaît. Cette lecture aujourd’hui nécessaire hélas est une lecture agréable.
Joël Prieur

Reconquête, n° 298, mai 2013

   Un livre de Jean-Claude Martinez, c’est souvent une superbe empreinte du génie espagnol sur un travail d’analyse aussi scientifique sur le fond que picaresque dans la forme ; une réflexion façon Miguel de Unamuno sur « le sentiment tragique de la vie », une manière de brosser notre monde comme si c’était écrit avec les pinceaux d’un Greco et d’un Goya ; alternance de la mesure du scientifique dans l’analyse et d’un sublime accent de démesure prophétique hélas parfaitement réaliste.
Naturellement, le camarade, comme d’ordinaire, ne manque pas de nous faire souvenir de ses passages à la manière d’un Orwell ou d’une Simone Weil dans une extrême gauche dont il a puisé dans les forges de l’enfer quelques judicieux outils d’analyse.
Ainsi, son titre renvoie-t-il à celui de Lénine. Le mot « euthanasie » y remplace « impérialisme ». Et pour faire bonne mesure, Jean-Claude n’a pu s’empêcher la facétie de placer en exergue de son pamphlet une citation de Mao Tsé-Toung sur les idées erronées qui pourrait d’ailleurs être aussi bien signée de Charles Maurras ou de Jacques Maritain.
Cela dit, notre ami, une fois encore, jette avec ce travail un superbe cri de défense de la vie devant ce qu’il nomme « le cocktail argumentaire » du discours des prosélytes de l’euthanasie. Il en démonte les rhétoriques aussi grandiloquentes que spécieuses sur l’acharnement thérapeutique, la dignité, la liberté et autres mots radicalement détournés de leur sens. Pour prendre un seul exemple dans son abondant démontage des sophismes des euthanasieurs, Jean-Claude montre comment leur invocation de la dignité humaine ne recouvre que le plus parfait « mépris des vaincus de la vie ».
Aux hypocrites suavités des pharisiens du « suicide assisté », Jean-Claude assène que « c’est parce que l’Europe de la récession, aux 20 millions de pauvres, est devenue un océan de chômage du fond duquel ne monte plus aucune étoile nouvelle, que le gouvernement de la France, financièrement acculée, choisit en effet “la piqûre pour tous”. Comme une seringue d’or facilitant les équilibres budgétaires, dans un bouillon de culture qui sent le ranci des vieilles idéologies, du malthusianisme, de l’obscurantisme et du nihilisme ».
Il ajoute : « Mais les idiots utiles de droite se préparent à vendre la seringue pour se faire piquer, pendant que ceux de gauche travaillent déjà à se la faire rembourser, sans jamais comprendre que le mal de celui qui veut mourir vient de plus loin que la maladie qu’il affronte. Car s’il a pris la vie en haine, c’est qu’il n’a plus la flamme d’un bonheur et s’il veut mourir, c’est pour cesser de ne plus pouvoir croire.
« La loi sur l’euthanasie, loin d’être l’extase de la République, dans la fraternité compassionnelle des injections, n’est donc que la fuite en avant d’une société qui, ne voulant pas voir les détresses qu’elle crée, préféré éliminer tous ceux qui viennent les lui rappeler. En leur faisant croire au passage qu’ils le lui ont demandé ».
   À lire, à savourer, à faire partager, à diffuser.

La Nef, n° 250, juillet-août 2013

   Pour ceux qui le connaissent, Jean-Claude Martinez est un esprit pétillant d’intelligence à l’humour ravageur. Ce livre est ainsi bien à son image. Il fourmille de formules chocs, souvent drôles et provocantes, tout en soulevant des questions sérieuses et dramatiques. Autant prévenir d’emblée, certains seront peut-être heurtés ou du moins agacés par la légèreté du ton sur un tel sujet. Il faut cependant passer outre, car notre auteur propose une véritable réflexion, étayée visiblement par une bonne connaissance du milieu médical, alimentée de chiffres fort intéressants. Il cite, par exemple, d’effrayantes statistiques qui montrent que différentes formes d’euthanasie sont, de fait, déjà pratiques courantes dans nos hôpitaux : une étude officielle de l’INED publiée en novembre 2012 a confirmé « des chiffres qui circulaient déjà sur 15 000 euthanasies actives chaque année, 125 000 passives et 150 000 malades faisant l’objet d’un surdosage volontaire de neuroleptiques et d’antalgiques à effet progressivement éliminatoire, sans compter 25 000 bavures hospitalières », soit, rapporté au nombre total de décès en France, « 47,7 % de morts sur décisions médicales » (d’un point de vue moral, rappelons que l’administration d’un antalgique, même si l’on sait qu’il va accélérer le décès, est légitime car il a pour fin de soulager la douleur et non de donner la mort). À partir d’exemples (comme l’affaire Humbert), Jean-Claude Martinez montre que la « demande » d’euthanasie est en réalité très faible et que ce sont les pressions et manipulations ou le contexte qui font croire qu’elle existe. Aspect original, il s’arrête aussi à l’aspect « business » en citant le cynique Jacques Attali qui réconcilie capitalisme et socialisme : « Je pense donc que l’euthanasie, qu’elle soit une valeur de liberté ou une marchandise, sera une des règles de la société future. » Finalement, ce que révèle cette revendication de l’euthanasie, c’est que l’homme « a pris la vie en haine, c’est qu’il n’a plus la flamme d’un bonheur et s’il veut mourir, c’est pour cesser de ne plus pouvoir croire ».
Christophe Geffroy

Catholica, n° 120, été 2013

   Le style médiatique accentué de ce petit livre pourrait agacer, mais le fond est impressionnant. L’auteur, professeur agrégé de droit public et ancien député européen, démonte sans détour et très précisément l’économie de l’euthanasie. « Après les banlieues de la République, les zones médicales de non droit », annonce un sous-titre de ce livre très opportun.

 Sur le site France-Israël

Lectures françaises, n° 677, septembre 2013

   Il ne faut pas attendre du professeur Jean-Claude Martinez un livre banal sur quelque sujet que ce soit. Ancien député européen, évacué du FN pour non conformisme congénital et incompatibilité avec les affaires « maritimes », il s’est découvert brusquement une vocation véhémente pour la défense de la vie. La vie humaine toute simple, celle qu’on vous arrache sur un lit d’hôpital ou au bord d’un fossé.
Bienheureuse vocation, bienheureuse véhémence ! Car cela donne, sur l’euthanasie, un livre original, drôle – malgré la gravité du sujet – rempli de précisions et de remarques imparables. J.-Cl. Martinez, écrit comme il parle, vite, où les mots s’entrechoquent, passant du coq à l’âne, avec des raccourcis saisissants et des comparaisons fulgurantes. On sent chez lui un lecteur de Prévert et un habitué du capitaine Haddock…
Avec une logique implacable il décortique le « phénomène » euthanasie, en sept courts chapitres : Depuis quand ? Pour qui ? Pourquoi ? Comment ?…
[...]
Pour J.-Cl. Martinez, l’euthanasie est un « piège fumigène », où les dés sont pipés dès le départ, ce qui rend tout « débat » inutile, qui est utilisé aussi bien par la « droite » sans convictions ni états d’âme, que par la gauche libertaire.
Il dénonce les mots clés : « l’acharnement thérapeutique » (« sur autoroute, ou sans thérapeute »…), « le légume » sur lequel on ne s’apitoie même plus, « la dignité » tarte à la crème qui prétend justifier « la piqûre ». Il épingle, comme il le mérite, le rapport Sicard (décembre 2012), rempli de bons sentiments et de propositions glaciales, comme l’économisme de Jacques Attali, qui préconise la mise à mort des vieux et des handicapés parce qu’ils coûtent trop cher. Il n’hésite pas non plus à rentrer dans le chou du corps médical, taxé de mauvaise foi et d’incompétence, ce qui est quand même un peu abusif pour le plus grand nombre.
On regrettera cependant dans le livre quelques erreurs et quelques carences. Par exemple lorsqu’il parle « d’une commission nationale de l’euthanasie » (p. 154) qui n’existe pas, tout au moins pas encore. Et surtout quand il omet de parler de la loi Leonetti (2005) qui, malgré ses ambiguïtés bien réelles, a stoppé la machine « à piquer » et mis en place les soins palliatifs.
On ne trouve donc pas, dans cet ouvrage, une analyse chronologique et systématique de la question de l’euthanasie, mais un plaidoyer flamboyant en faveur du principe de la vie qui tranche vigoureusement sur la littérature habituelle en ce domaine, souvent trop compassionnelle. Pour le professeur de droit, la vie est sacrée, il n’y a pas à y revenir ! Nous sommes bien d’accord. Dans cette brillante démonstration, l’auteur explique que, sous couvert de la « compassion », les défenseurs de l’euthanasie n’ont derrière la tête que des raisons politiques, idéologiques et surtout financières (chap. 5).
A aucun moment, J.-CI. Martinez n’évoque la vie surnaturelle. Croit-il même en Dieu ? rien de moins sûr (mais de toute façon avec un tel sujet, il est sur la bonne voie…) Et il a bien raison, ce n’est pas son genre de jouer au chat qui se fait ermite, car il apporte ainsi la preuve que sur la seule loi naturelle les bonnes volontés peuvent se retrouver.
Il termine son livre par une « épître au Corrézien », adressée à François Hollande, qui vaut son pesant d’or. Ce n’est pas une plaisanterie, malgré les apparences, (p. 178) :
« Rassurez-vous je ne vais pas vous prendre la tête avec la vie, en “cathotradi”, vous disant que l’euthanasie n’est pas sympa pour la mamie… », réfutant d’un mot l’idée hollandienne qu’il puisse y avoir « une bonne transgression » :
« Arrêtez le gâchis… il ne faut pas les piquer… votre loi, c’est l’invention d’une classe sociale. La vôtre, celle de la bourgeoisie de 1789… »
Tout est dit, et bien dit. Un livre sérieux, où l’on ne s’ennuie pas.
Luc Perrel

Action Familiale et Scolaire, n°236, décembre 2014

   Le professeur Jean-Claude Martinez décortique dans un style flamboyant et jubilatoire qui n'appartient qu'à lui, mais avec aussi un grand savoir juridique, la place de l'industrie de la mort dans notre société. Le bilan est accablant. Nous y apprenons la perversité de "l'euthanasie militante" déversée par les médias. "Pathologie" de nos pays riches, l'euthanasie fait partie intégrante de l'économie d'une société en mal de nouvelle liberté. L'égalité et la fraternité républicaine conduisent l'Etat à contrôler le marché de la mort qui, comme tout marché, a ses règles : "le profit maximum, avec l'effort minimum". Malthus reprend du service. Dans une économie malade l'euthanasie doit ainsi permettre de "piloter les déficits" avec efficacité: les chiffres glaçants le prouvent à l'envie. Il ne reste plus qu'à confier à la loi le soin de lui donner un cadre juridique. Ici le risque est considérable car le corps médical aurait, en définitive, un droit de mort sur des malades qu'il est incapable de faire vivre. "Osez la vie !", lance donc Jean-Claude Martinez au président Hollande. Chiche ! A-t-on envie de répondre. La réponse est pour l'instant au refus, voire à la haine, de la vie. Telle est la cause profonde de notre désespérance actuelle.
Marie-Pauline Deswarte

979-10-90029-49-1
47 Produits

Fiche technique

Couverture
souple
Date de parution
avril 2013
Dimensions
13.5 x 20.5 cm
Pages
198
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