La Blanche avec sa croix
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La Blanche avec sa croix

Fabienne Monclar

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Avec un cahier photos.

   Faut-il s’exiler d’une France qui, reniant son passé, compromet son avenir ? Faut-il s’exiler de France pour rester Français ? Fabienne Monclar est filleule, belle-fille, épouse et fille de légionnaire : le général Ralph Monclar, un des As de la Grande Guerre, résistant de la première heure et héros de la guerre de Corée. C’est dire sa révolte contre toute forme d’infidélité à Dieu et au sol natal.
   Son expérience de l’Afrique, surtout du Nigeria en tant que femme d’attaché de Défense, qu’elle livre ici pour la première fois, l’a convaincue de témoigner pour réveiller les cœurs et vaincre les démons acharnés à tuer l’âme et les peuples d’Occident. À l’heure où la France et l’Europe renient leur foi, leur histoire, leurs saints, leurs héros, leurs missionnaires, un continent s’ouvre à notre regard pour rappeler les vieilles vertus qui fondent la civilisation, réchauffent les cœurs et font prospérer les sociétés. Les Chrétiens du Nigeria, persécutés et crucifiés par l’islamisme sans cesse progressant, portent en eux un antidote au désespoir ou à la résignation, et Fabienne Monclar nous dit ici comment et pourquoi ils ont allumé en elle la certitude de la reconquête, arrachant les masques du matérialisme et de la ploutocratie universelle.

   Fabienne Monclar a cessé de travailler lorsqu’elle s’est mariée. Elle n’a alors eu de cesse, suivant son mari dans toutes ses affectations, que de le seconder dans les tâches discrètes, parfois ingrates mais combien essentielles de femme d’officier.
   Avec un grand sens de la communication, mais sachant écouter l’autre, elle a entretenu des relations bien au dehors du milieu militaire. Catholique, consciente de l’importance de faire connaître l’évangile, elle a  souvent abordé avec ses interlocuteurs la question de l’existence de Dieu et de la foi.
   Désormais, elle met sa plume au service des missions dans le cadre d’une association. Aimant « la plus belle conquête de l’homme », qu’elle a raffolé de monter lorsque l’occasion se présentait, elle a aussi une passion pour les chiennes setter irlandais, fidèles comme le peuple d'Irlande.

Du même auteur

Monclar, le Bayard du XXe siècle 

Dans la presse

PRÉSENT,  samedi 18 mars 2017

   Fabienne Monclar, dont Présent a signalé le beau livre sur son père, le général Monclar, vient de faire paraître un livre d’impressions et de souvenirs portant sur ses séjours, dans les années 90, aux côtés de son mari officier de Légion, au Nigeria et à Mayotte, titré La Blanche avec sa croix. Elle y évoque notamment la place de la religion en Afrique.

— Vous évoquez les persécutions actuelles au Nigeria contre les chrétiens. Que vous inspirent ces nouvelles dramatiques ?
— Ces divers bains de sang en Afrique ou en terre d’Orient, qui ne font que s’étendre, sont horribles. Je pense à tous mes amis chrétiens nigérians et je sais qu’ils mourront plutôt que de renier leur foi. Il faut savoir également que la carte des religions, au Nigeria, correspond plus ou moins avec celle des tribus : les gens de ma génération, en France, n’ont pas oublié le sort des Biafrais, en majorité catholiques, qui ont subi et subissent encore des persécutions. Dans les années 50, l’Eglise n’avait pas honte de soutenir avant tout les catholiques sur lesquels le sort s’acharnait. On reconnaît d’ailleurs sans peine un Biafrais à la tristesse qui marque son visage...

— Vous menez sans avoir l’air d’y toucher une analyse fort intéressante sur les différences d’état d’esprit entre ex-colonies anglo-saxonnes et ex-colonies françaises. Pouvez-vous développer ?
— Effectivement, le Nigeria est une ancienne colonie anglaise. On en constate encore de nos jours les traces : le protestant ne fréquente pas l’indigène, alors que le catholique vit avec l’autochtone. Vous pouvez voir le bien-fondé́ de cette observation dans toutes nos anciennes colonies. Or, quand vous arrivez au Nigeria, vous constatez que le Blanc et le Noir ne se fréquentent pas, ce qui choque un Français catholique. Pour ma part, j’ai rencontré de nombreux Noirs et je m’y suis fait des amis, grâce à ma croix. Mgr Lefebvre et de nombreux missionnaires ont converti cette Afrique, et ceux qui ont été convertis alors gardent réellement les valeurs chrétiennes et les défendent.

— Le Nigeria est un pays où la religion se répartit à peu près de façon égale entre les chrétiens et les musulmans. Quelle attitude, selon vous, concernant l’affirmation de sa religion, est la meilleure ? Le titre de votre livre ne vous montre pas favorable à l’enfouissement…
— Depuis qu’au Nigeria la démocratie a été imposée, les musulmans, très majoritaires au Nord, y ont exigé la charia. Or je ne pense pas, comme nous le recommande le Pape, qu’il ne faille pas porter sa croix comme un emblème. Au contraire, il faut être fier de sa foi! Sinon, les musulmans vous méprisent. Ils ont bien raison, d’ailleurs. Je suis fière de ma foi, j’ai toujours porté ma croix comme un emblème. C’est comme cela que je me suis fait des amis africains là-bas.

— Vous évoquez aussi votre séjour à Mayotte en parlant d’« islam modéré ». Cela existerait donc ?
— Cela existe à Mayotte puisqu’il s’agit d’un matriarcat : on ne peut pas faire moins islamique ! Mayotte s’est placée sous la protection de la France car ses habitants ont toujours été les esclaves des autres Comoriens. Le catholicisme a toujours interdit l’esclavage.

— Quels résultats selon vous entraîne le dialogue inter-religieux tel qu’il est souvent prôné de nos jours ?
— De fait, les musulmans ne veulent pas dialoguer avec les infidèles. Ils estiment que c’est une faiblesse. Je donne l’exemple d’un prêtre catholique, à Mayotte, qui refusait de faire sonner les cloches « pour ne pas gêner les musulmans ». C’est le cadi du coin – ce qui renforce mon affirmation comme quoi Mayotte connaît un islam modéré – qui a fait remarquer que les chrétiens avaient le droit de faire sonner leurs cloches. Cet aumônier catholique se montrait plus préoccupé des musulmans que des chrétiens. Il s’est d’ailleurs heurté aux légionnaires, qui l’appelaient « le père Turbé ». J’ai aussi connu au Nigeria un prêtre français qui ne voulait parler ni de la Vierge ni des saints « pour ne pas déplaire aux protestants ». Ce qui m’a profondément blessée ! Voilà un dialogue inter-religieux vraiment dévoyé.

— Vous avez voulu assister à la messe en compagnie de vos boys catholiques, et non forcément « à la messe pour les Blancs ». Comment cela s’est-il passé ?
— Cela me paraissait la moindre des choses d’aller à la même messe qu’eux, qui travaillaient chez nous. Je parle beaucoup d’Emile, notre cuisinier, avec lequel je disais la prière du matin. C’est lui qui a proposé aux autres boys de l’ambassade de venir « faire la prière avec Madame ». Je suis donc allée à la messe locale et non aux messes pour les Blancs, qui avaient lieu dans diverses langues, selon les coutumes de l’Eglise actuelle. Je m’y suis retrouvée la seule Blanche. Nous avons aussi eu la chance de recevoir les missionnaires du Gabon, de la Fraternité Saint-Pie X. Les pères en soutane blanche, c’était magnifique, pour mes boys ! Ils étaient profondément heureux d’assister à la messe traditionnelle, qui honorait vraiment Dieu. Les pauvres trouvent leur richesse dans une belle liturgie, ils ont besoin du sacré. Les Africains touchent du doigt le sacré immédiatement, alors que les Européens ont tendance à en perdre le sens. Or, comme l’explique l’abbé de Tanoüarn, la liturgie traditionnelle est la liturgie du sacré, qui nous met à bonne distance des choses de Dieu : non pas une distance infranchissable, non pas une distance qui serait une barrière mais, en étant à bonne distance, c’est ainsi que l’on peut aimer ce qui nous dépasse.
Propos recueillis par Anne Le Pape

Action Familiale et Scolaire, n° 252, août 2017

   Cette Française, catholique sans respect humain, femme courageuse qui a de qui tenir (filleule, belle-fille, épouse et fille de légionnaire[1], ayant "bourlingué" surtout en Afrique "non blanche" fait partager sa révolte contre toute forme d’infidélité à Dieu et à la vocation de la France.
   La croix, c’est ce symbole que Fabienne, la Blanche, est très loin de mettre dans sa poche et qui lui fait d’ailleurs découvrir la profondeur du gouffre dans lequel l’Europe dite "chrétienne" et la France en particulier se sont précipités.
   Madame Monclar s’appuyant sur de multiples citations invite à la réflexion. « Un historien belge, Henri Pirenne, s’étonnait : "À lire vos livres d‘Histoire, on les croirait écrits par les pires ennemis de la France !" ».
   À propos de racisme ou d’islamophobie : « À Mayotte, ce sont des noirs musulmans qui réclament l’arrêt de l’immigration et la remise en cause du droit du sol. » L'auteur se trouvant à Lagos, au Nigéria, compare la colonisation française et anglaise.
   Concernant l’Église des pauvres remplacée par les droits de l’homme, l’auteur remarque : « En voulant aller au monde, l’Église catholique a vu ses chapelles se vider de tous ces gens qui, vivant dans la dure réalité, ont le désir de s’élever. Il leur faut l’espérance. On la leur a enlevée en les ramenant à la platitude du monde.
   Les conflits actuels fomentés par les Occidentaux ou attisés par eux, conduisent l’auteur à citer une anecdote peu connue : « Lorsque nous étions gouvernés par des rois chrétiens, Louis XV, agissant au nom de Dieu, déclarait comme une évidence : "Mais le sang de nos ennemis, c’est le sang des hommes !" et fit détruire une arme qu’il jugeait trop dangereuse. (…) Les chrétiens syriens : "Vous pensez qu’avec tout ce qui se passe en Irak, en Libye et en Égypte, on a vraiment envie de votre démocratie ?" »
   Les aventures, rapportées par une femme dont le féminisme ressemble plus à celui de Gabrielle Cluzel que de Judith Butler, sont entrecoupées de réflexions passionnantes et dépaysantes. Ce livre passionnant se dévore.
JdS

Présent, n°9105, vendredi 4 mai 2018

   Présent a donné par deux fois la parole à Fabienne Monclar, la première lors de la sortie du livre consacré à son père, le général Monclar, Monclar, la Bayard du XXème siècle, éd. Via Romana ( Présent du 6 mars 2015), et la seconde quand son livre de souvenirs La Blanche avec sa croix (même éditeur) est paru ( Présent du 18 mars 2017). Fabienne Monclar s’est éteinte en décembre dernier mais, comme le fait remarquer l’abbé Lorans dans le bel éloge qu’il lui a consacré lors de ses obsèques, elle nous transmet un riche héritage, que nous ne devons pas oublier. Fabienne Dufour-Monclar, non solum in memoriam
   FABIENNE DUFOUR-MONCLAR a rendu son âme à Dieu le 21 décembre 2017. Fille de légionnaire, épouse de légionnaire, sa vie fut marquée par le sens de l’honneur et de la fidélité, honneur rendu à Dieu, fidélité à ce qu’elle avait reçu et qu’elle tint à transmettre.
   Fabienne Monclar est née le 13 mai 1951 à Alger, jour anniversaire de la victoire de son père, le général Monclar, à Bjerkvik, victoire qui permit celle de Narvik en 1940. Il était alors en Corée, à la tête du bataillon français dont il avait pris le commandement, troquant ses étoiles de général de corps d’armée pour les galons panachés de lieutenant-colonel.
   Elle perd son père, alors gouverneur des Invalides, à l’âge de 13 ans. Pupille de la Nation, elle vivra avec sa mère et son frère Roland, de 15 mois plus âgé. Après ses études, elle entre dans une entreprise commerciale qu’elle quitte avant son mariage en 1980, gardant de si bonnes relations avec son patron qu’il viendra lui rendre visite dans sa maladie, près de 40 ans plus tard.
   La révolution opérée par le concile Vatican II ne la laissera pas indifférente. Élève dans une institution religieuse au progressisme très avancé, elle la quittera et poursuivra ses études au cours privé Charles de Foucauld de Neuilly. C’est à cette époque que survient le fait raconté dans son livre La Blanche avec sa croix, au cours duquel un mendiant, indirectement, la convainc de rester fidèle à la Tradition dans la ligne de la Fraternité Saint-Pie X, fondée par Mgr Marcel Lefebvre.
   Un an après son mariage, elle perd sa mère. L’année suivante, c’est elle qui faillit mourir mais, certainement protégée par la Sainte Vierge, elle est trouvée dans le coma par son mari qui, heureux hasard des affectations, travaille à quelques minutes du domicile parisien, ce qui la sauve. Trépanée, un an plus tard elle accompagne son époux affecté à la 13e DBLE.
   En 1983, commence l’expérience africaine. Elle le suivra dans tous ses postes, le séjour en ex-Yougoslavie constituant leur seule longue séparation. A Djibouti, où elle donnera des cours de catéchisme à des enfants de cadres dont certains sont aujourd’hui religieux. Mayotte et le Nigeria lui font découvrir l’Afrique qu’elle aima tant et où elle « porta sa croix comme un emblème », soutenue par sa foi. Son esprit missionnaire pourra remarquablement s’exercer à Lagos. Dans toutes ces affectations, elle saura tenir, avec discrétion et efficacité, son rôle de maîtresse de maison, se signalant par ses initiatives, sa facilité de contact et son sens profond de la charité. A chaque fois qu’on la sollicitait ou qu’elle sentait chez autrui un besoin d’aide, elle était disponible. La prière quotidienne en latin, avec ses employés de maison, mais aussi ceux des voisins, témoigne de son rayonnement apostolique.
   Rédactrice du bulletin de l’ASCA pendant plusieurs années, elle participa en 2011 à la création de l’association Missions, dont le but essentiel est le soutien des missionnaires de la Fraternité Saint-Pie X par la collecte de fonds au moyen de la lettre d’information dont elle assurait la rédaction.
   Malgré la maladie qu’elle taira longtemps et qui finira par la terrasser, elle ne cessa de travailler à la rédaction de deux livres, le premier : Monclar, le Bayard du XXe siècle (Via Romana), pour défendre la mémoire de son père et de ses soldats, notamment pendant la guerre de Corée ; le second : La Blanche avec sa croix (Via Romana), qui relate sa vie en Afrique, toujours mise à profit pour faire rayonner sa foi.
   Résignée dans la douleur, dont on se rendait compte qu’elle fut souvent très vive, elle s’abandonna entièrement à la volonté de Dieu. Si un signe ou un gémissement lui échappait, elle le faisait aussitôt suivre d’un « pardon » ou « ce n’est rien »… Aucune plainte. Elle refusait la morphine et tous les antalgiques pour ne pas devenir « un légume ». Elle tenait à travailler, jusqu’au bout, à la rédaction de la prochaine lettre de Missions.
   Partout où elle passait, elle n’a cessé de se préoccuper de son prochain, distribuant des médailles miraculeuses.
   Au cours de ses promenades avec sa chienne dans la forêt de Saint-Germain, elle amena à la conversion ou ramena à la foi de leur baptême des personnes rencontrées au pied de l’oratoire de la Sainte Vierge, près du chêne des Anglais où Jacques Stuart, cousin de Louis XIV , venait prier. Toujours elle le fit avec douceur et conviction.
   Rappelée à Dieu le 21 décembre 2017 en la fête de l’apôtre saint Thomas qui prêcha l’Evangile en Asie, elle a été inhumée le 27 décembre, en la fête de saint Jean, apôtre et évangéliste.
   Non solum in memoriam, sed etiam in spem, on ne peut évoquer la vie de Fabienne Dufour-Monclar pour faire mémoire seulement, pour ranimer uniquement la flamme du souvenir. Elle a transmis ce qu’elle a reçu, à sa suite nous devons reprendre le flambeau, pour l’honneur de Dieu, par fidélité à ceux qui nous ont précédés, par charité pour ceux qui nous succéderont.
   Eloge funèbre prononcé lors des obsèques célébrées le 27 décembre 2017 en l’église Saint-Nicolas-du-Chardonnet, reproduit avec l’aimable autorisation de l’abbé Lorans.

 

978-2-37271-069-5
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Fiche technique

Couverture
souple
Date de parution
Février 2017
Dimensions
13,5 x 20,5 cm
Pages
146
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