Ma vie et le cinéma - t.1, 1931-1981
search
  • Ma vie et le cinéma - t.1, 1931-1981

Ma vie et le cinéma - t.1, 1931-1981

Philippe d'Hugues

24,00 €
TTC
Quantité

Préface de Frédéric Vitoux, de l'Académie française

   En matière de cinéma, de génériques de films certes, mais bien au-delà, dans ce qui fait la matière même d’une vie : choses vues, choses lues, rencontres, dialogues ou conversations, il semble tout emmagasiner, de par sa volonté ou en dépit de celle-ci. Et parce qu’il est un homme de haute culture, son capital de données, comme on le dit en informatique, s’enrichit des leçons, des appréciations et des jugements qu’il en tire. On peut appeler ça une forme de sagesse.
   Mieux, ce qu’il a ainsi retenu, voilà qu’il s’en délivre soudain, au soir de sa vie, pour nous offrir ce livre de souvenirs qui ressemble à un torrent où tournoient des centaines, des milliers de silhouettes, célèbres ou pas, des anecdotes en pagaille, plus savoureuses les unes que les autres, des portraits vitriolesques ou tendres, des jugements péremptoires, des émotions contradictoires parfois. Epoustouflant !
   À ses Mémoires, Philippe d’Hugues a associé l’épithète d’intempestif. Retenons-la ! Selon son étymologie, est intempestif ce qui est hors de saison, ne prend pas sa place au moment qu’il convient. Parfait ! Tout pour combler notre auteur durablement fâché avec son époque, ses lâchetés, ses conformismes et qui, aux idées reçues, a toujours préféré l’inconfort des convictions qui l’éloignent de ses contemporains. Pourtant, sa carrière professionnelle nous paraît assez sage. Après avoir travaillé à l’Institut national d’études démographiques, il eut la bonne idée d’attraper la varicelle en mai 68 et d’en suivre les turbulences du fond de son lit. Où pouvait-on être mieux, en ces semaines-là, pour se garder de la tentation de trop d’espoirs fous, de slogans catégoriques et de sottises sans appel ?
   Par la suite, il sera engagé comme chargé de mission au Centre national de la cinématographie. Le cocon rêvé, pour ce cinéphile impénitent, placé soudain au cœur du réacteur qui accompagnait et encourageait le 7e art. Mieux, il rejoindra aussi, un peu plus tard, le Conseil d’administration de la Cinémathèque. Et le temps lui sera laissé pour écrire, collaborer à diverses revues et signer des ouvrages de référence sur l’histoire du cinéma français qu’il connaît mieux que personne… Mais basta ! Ce livre de mémoires, intempestif et torrentiel à la fois, est le joyau d’un misanthrope qui aima sans doute le cinéma plus encore que la vie et qui n’a pu s’empêcher de tout retenir et de tout nous livrer – jetant sur notre époque un regard singulier mais nous livrant surtout un témoignage fraternel. 
Frédéric Vitoux

   Né le 4 janvier 1931 à Saïgon, Philippe d’Hugues fut administrateur de la Cinémathèque française et administrateur général du Palais de Tokyo de 1986 à 1989 après une longue collaboration à l’lnstitut national d’études démographiques sous la direction d’Alfred Sauvy. Critique de cinéma et conseiller au CNC, il fut commissaire général de l’exposition «Image et magie du cinéma français : 100 ans de patrimoine». Il rassemble ici près d’un siècle de souvenirs cinématographiques, littéraires, politiques et sociétaux avec une pointe d’humour incomparable et un art consommé du portrait. Il a récemment publié Viva Cinecittà ! chez Bernard de Fallois en 2019.

978-2-37271-191-3
43 Produits

Fiche technique

Couverture
souple
Date de parution
décembre 2021
Dimensions
13,5 x 20,5 cm
Pages
478, cahier photos de 8 p., index
Nouveau